dimanche 13 avril 2008



Rocher perdu, surgissant d'un espace mouvant de sables et de flots, défi de l'homme sur les éléments et sur le temps, le Mont Saint Michel émerveille tous ceux qui le découvrent pour la première fois. Ils sont plus de trois millions à s'y rendre chaque année, ce qui en fait le site culturel le plus visité de France, après ceux de Paris. Un record qui sera certainement battu en 2008 à l'occasion des fêtes organisées pour son 13ème centenaire.

1300 ans !

C'est en 708 en effet qu'à la suite d'un songe, l'évêque d'Avranches fit édifier sur cet îlot rocheux le premier sanctuaire dédié à l'archange Saint Michel, entraînant la venue de nombreux pèlerins. Les routes qui menaient au Mont étaient appelées "les chemins du paradis"…Mais ce sont les moines bénédictins, installés en 966, qui en firent au Moyen Age l'un des plus importants pèlerinages de l'Occident. On leur doit la construction de l'abbaye romane, de l'église et de tous les bâtiments destinés au logement des moines, à l'accueil des pèlerins et aux services administratifs.
Lors de la Guerre de Cent Ans, ils firent également ériger les remparts qui permirent au Mont de résister pendant plus de trente ans au siège des Anglais et de devenir ainsi l'un des lieux symboliques de l'identité nationale.

La Révolution de 1789 faillit bien lui être fatale. Les moines durent quitter l'abbaye, qui fut alors transformée en prison et qui le resta jusqu'en 1853. Heureusement, en 1874, le Mont fut classé monument historique, et de grands travaux de restauration furent aussitôt engagés, pour lui rendre sa splendeur passée.

Un nouveau défi : barrage et pont-passerelle

Ces dernières années, toutefois, une nouvelle menace est apparue. Situé au fond d'une baie qui était autrefois balayée par les plus fortes marées du monde, le Mont était victime d'un phénomène d'ensablement. Depuis qu'une porte à flots avait été construite sur le Couesnon, en 1969, pour éviter les inondations des polders agricoles, les forces conjuguées de la mer et du Couesnon n'étaient plus assez puissantes pour chasser les sédiments qui s'accumulaient peu à peu dans la baie en formant des "herbus". A plus ou moins long terme, le Rocher de l'Archange risquait d'être abandonné par la mer et irrémédiablement conquis par les terres.

De grands travaux ont donc été entrepris en 2006, avec la participation financière des deux Régions (Basse-Normandie et Bretagne), de l'Etat et de l'Europe, pour libérer le Couesnon. La porte à flots sera bientôt remplacée par un barrage avec huit vannes qui s'ouvriront et se fermeront à volonté de manière à recréer le phénomène de chasse des sédiments, comme au temps où la mer s'avançait, disait-on, à la vitesse d'un cheval au galop…

Le flot des touristes

L'opération comporte un autre volet. Il s'agit là de maîtriser un autre flux, celui des touristes, dont le nombre est passé en 40 ans de 300.000 à 3 millions et dont les véhicules (un million par an) polluent le paysage, tout au long de la digue-route qui relie le Mont au continent. Pour ce faire, un parking de 4000 places sera créé sur les polders, à 2,5 km du Mont, et la vieille digue, peu esthétique, qui fait obstacle à la libre circulation des courants, sera remplacée par un pont-passerelle que les visiteurs emprunteront à bord de navettes.

La fin des travaux – qui coûteront, au total, 160 millions d'euros, le prix de 60 km d'autoroute environ – est prévue pour 2014. Mais le barrage commencera à fonctionner à 50 % de sa capacité dés 2009.

Le pape au Mont Saint Michel ?

En attendant, le Mont Saint Michel prépare activement les fêtes du 13ème centenaire, qui s'ouvriront le jeudi 1er mai par une messe solennelle présidée par le cardinal-archevêque de Paris. Le calendrier n'est pas encore définitivement fixé mais on sait qu'il y aura un pèlerinage à travers les grèves, un festival "Entre Ciel et Mer" en juillet. Le président de la République, qui avait entamé sa campagne électorale sur le Mont en janvier 2007, a invité le pape Benoît XVI à y faire étape en août, lors de son voyage en France, ce qui constituerait le moment fort de cet anniversaire. Mais pour l'instant, le Vatican réserve sa réponse.

L'omelette de la Mère Poulard
A signaler que le Mont Saint Michel fêtera un autre événement en 2008 : le 120ème anniversaire de la création de "La Mère Poulard", cette fameuse auberge ouverte en 1888 par Annette Poulard pour accueillir les pèlerins. Son omelette a acquis une réputation internationale et sur son livre d'or figurent des noms illustres : Hemingway, Trotsky, Théodore Roosevelt…
*****************
" Le Couesnon a fait folie cy est le Mont en Normandie"("Le Couesnon dans sa folie mît le Mont en Normandie")Dicton breton
" l'abbaye escarpée, poussée là-bas, loin de terre, comme un manoir fantastique, stupéfiante commeun palais de rêve, invraisemblablement étrange et belle "Guy de Maupassant
Au Mont et alentours les heures du paysage sont toutes de belles heures. Le ciel agrandit les grèves, et les grèves paraissent agrandir le ciel."Emile Bauman
" Le Mont-Saint-Michel apparaît (...) comme une chose sublime, une pyramide merveilleuse."Victor Hugo, 1865

mardi 8 avril 2008

Tagliatelles à la normande.

1 camembert, 350 g de tagliatelles, 4 cui. à s. de crème fraîche, sel et poivre.
Mettez à cuire les tagliatelles . Pendant ce temps, enlevez la croûte du fromage puis coupez-le en morceaux. Faites-le fondre doucement dans une petite casseroleavec une cuill. à s. de crème fraîche. Remuez à la cuillère en bois puis poivrez. Egouttez les pâtes quand elles sont cuites.Versez -les dans un saladier. Ajoutez 3 cuil. à s. de crème fraîche puis le camembert fondu chaud. Mélangez et servez aussitôt . BON APPETIT !!!!!!!